Depuis le début du déconfinement, le nombre de voiture roulant sans assurance a fortement augmenté en France. Symbole, à la fois, d’un relâchement global des pratiques sur la route et des difficultés financières des ménages. Pourtant, conduire une voiture non assurée peut coûter très cher, en cas de contrôle, de flash radar ou, pire, d’accident.
Les chiffres des forces de l’ordre sont accablants. Durant la période s’étendant du 12 mai au 12 juillet 2020, soit depuis la fin du déconfinement, les délits routier sont en forte augmentation en France. Les grands excès de vitesse (plus de 50 km/h) sont en hausse de 11%. Les retraits de permis ont bondi jusqu’à +30% dans certaines régions.
Enfin, le nombre de voitures non assurées a augmenté de 6%, selon les chiffres révélés par nos confrères du Figaro. « Quand on contrôle un automobiliste sur autoroute et qu’il n’est pas assuré, son véhicule est immobilisé. Les fourrières sont débordées à cause de ce délit », commente Daniel Olié, commandant de la CRS autoroutière Provence.
L’assurance automobile pèse sur le budget de ménages frappés par la crise du Covid-19
Si les Français roulent davantage sans assurance, c’est aussi (et surtout) pour des raisons financières. La crise du Covid-19 a fortement ébranlé l’économie de nombreux ménages. Certains ont perdu leur emploi. Devant la nécessité de faire des économies, plusieurs ont choisi de sacrifier l’assurance automobile. Elle représente effectivement un budget important à l’année. En moyenne 653 euros. Et les jeunes conducteurs, souvent précaires, payent en général davantage.
Mais rouler sans assurance n’est pas un bon calcul, à tout point de vue. Difficile aujourd’hui de passer entre les mailles du filet. En effet, les radars automatiques peuvent enregistrer les plaques d’immatriculation, puis les transmettre au Fichier des Véhicules Assurés (FVA). Si la voiture n’est pas en règle, les autorités verbaliseront immédiatement le conducteur.
Rouler sans assurance, une pratique risquée
L’automobiliste est alors passible d’une amende de 3 750 €, d’un retrait de permis et d’une confiscation du véhicule. Mais le pire arrive en cas d’accident. Le conducteur d’un véhicule non assuré, s’il est jugé responsable d’un accident entraînant une invalidité ou un décès, doit prendre à sa charge l’ensemble des frais. De quoi se retrouver endetté pendant des années. Un bien mauvais calcul, en somme.