L’Observatoire des charges de copropriété vient de publier son rapport 2020. Il révèle une hausse des frais de copropriété de 2% entre 2018 et 2019. Soit deux fois l’inflation, malgré un hiver doux et une consommation d’énergie en baisse. La hausse des coûts de l’assurance et des frais de gestion est la principale cause de cette augmentation.
Certes, la hausse a été moins brutale qu’entre 2017 ou 2018, où elle avait atteint 5% ! Reste que les derniers chiffres de l’Observatoire des charges de copropriétés (Oscar) sont inquiétants pour les propriétaires d’un bien dans une copropriété. L’observatoire révèle en effet une augmentation des frais de copropriété de 2% entre 2018 et 2019. Soit deux fois l’inflation générale (1%).
Augmentation des frais de copropriété : le chauffage et les frais de syndic en cause
Cette hausse provient essentiellement de trois postes tarifaires. Le premier est le chauffage des parties communes, qui a augmenté de 2,6% entre 2018 et 2019. Cette hausse est plus contenue qu’entre 2017 et 2018, où elle avait presque atteint 10% ! Non que les tarifs de l’énergie aient baissé, ils ont même augmenté. Mais l’hiver a été doux, provoquant une baisse de la consommation.
Les frais de gestion des syndics ont augmenté, quant à eux, de 4%. Selon l’Oscar, cette hausse provient de l’augmentation des honoraires de base des syndics professionnels et de la multiplication des facturations de prestations particulières en sus des honoraires de base. L’observatoire conseille donc aux copropriétés de mettre leur syndic en concurrence, pour tenter de faire des économies sur ce poste.
L’explosion des coûts de l’assurance impacte directement les frais de copropriété
Mais la ligne tarifaire dont la hausse est la plus spectaculaire entre 2018 et 2019 s’avère être l’assurance. L’observatoire relève une augmentation de 6%, dont 3% proviennent de la hausse de la sinistralité nationale. Une conséquence directe du vieillissement du parc immobilier.
« On constate de fortes augmentations des cotisations d’assurance lorsqu’une copropriété a connu une sinistralité locale forte lors de l’exercice écoulé, mais on ne voit aucune baisse lorsqu’une copropriété est sortie d’une période où plusieurs sinistres l’ont affectée », pointe l’Oscar.