Le confinement a provoqué une véritable explosion du e-commerce alimentaire en France. Livraison à domicile et drive ont fortement progressé, créant de nouvelles habitudes pour les consommateurs. Dans le même temps, les clients ont repris le goût des magasins de proximité. Autant de tendances qui devraient perdurer, au moins partiellement, même après la fin de l’urgence sanitaire. Car elles vont dans le sens de l’Histoire.
Les semaines de confinement ont incontestablement accéléré le développement du e-commerce alimentaire en France. Le drive et la livraison à domicile ont ainsi vu leur chiffre d’affaires gonfler de 90% la première semaine, de 50% la deuxième ! Une étude réalisée par Kantar et LSA révèle que 20,1% des foyers ont été acheteurs en e-commerce alimentaire entre le 22 février et le 24 mars. Contre 11,3% seulement sur le mois précédent.
Une explosion du e-commerce alimentaire en France pendant le confinement
Plusieurs acteurs phares du marché ont d’ailleurs modifié leurs canaux de vente. Amazon a ainsi largement développé son offre alimentaire, avec succès. Carrefour et Casino ont noué des partenariats avec Uber Eats, pour pouvoir livrer leurs clients. Tout porte à croire que ces nouvelles alliances perdureront au-delà de la crise sanitaire.
Le confinement a ainsi renforcé deux tendances de fond dans les habitudes de consommation alimentaire des Français. La première est la croissance des magasins de proximité et de la livraison à domicile dans les centres-villes. La seconde est la place centrale du drive dans les territoires hors centre-ville. Plus globalement, le digital prend progressivement le pas sur le retail physique, et cette crise a fortement accéléré cette mutation.
Apporter une valeur ajoutée à l’expérience client en magasin
L’enjeu fondamental pour les commerçants alimentaires, des petites boutiques jusqu’aux grands groupes internationaux, va être d’unifier l’expérience client, entre e-commerce et magasins. Les habitudes ont changé, redonner le goût du magasin physique est indispensable pour sauver les réseaux de distribution.
Les commerçants vont devoir apporter une réelle valeur ajoutée au parcours client en magasin, via un accueil, une information et une personnalisation de l’expérience optimisés. Tout en gommant les aspects irritants, comme les files d’attente.
Les marques et commerçants qui sauront prendre ce virage tireront leur épingle du jeu. Car, comme l’affirme Nicolas Rebet, expert retail et expérience client pour Equancy : “l’émotion que peut susciter un lieu, une odeur, une expérience ne sera pas remplacée par un outil 100% digital et ce levier générera à coup sûr une préférence de marque”.