Votre assureur a résilié votre assurance auto et aucune autre compagnie n’accepte de vous couvrir ? Pas de panique, quelle que soit la raison de cette résiliation, des solutions existent. Revue de détail.
Un assureur est parfaitement en droit de résilier le contrat auto d’un particulier, chaque année, à sa date anniversaire. Il doit pour cela prévenir le conducteur deux mois avant. Si la compagnie vous estime à risque, si vous avez occasionné beaucoup de sinistres ou présentez trop de retard dans le paiement des primes, le couperet peut tomber. Vous pouvez même vous retrouver sans assurance, à effet immédiat. Notamment si vous avez perdu votre permis ou conduit en état d’ivresse ou sous l’emprise d’un stupéfiant.
Contrat résilié ? Votre historique vous suit auprès de tous les assurances…
Le soucis est que, une fois sans contrat d’assurance, en retrouver un autre peut s’apparenter à un parcours du combattant. En effet, si votre contrat est résilié, vous serez fiché auprès de l’Association pour la gestion des informations sur le risque automobile (Agira). Et toute compagnie d’assurance pourra obtenir votre historique de conducteur. “Il résume les personnes et les véhicules assurés, les sinistres liés à ce contrat, ainsi que les bonus ou malus liés au contrat. Il est indispensable car il doit être présenté au nouvel assureur en cas de changement de couverture” note Christophe Bescond, responsable marketing chez le courtier AcommeAssure.
Une majorité des assurances risque alors de refuser de vous couvrir. “C’est ce qui arrive quand l’historique de l’assuré n’inspire pas confiance : la multiplication des accidents responsables ou non, mais aussi le non-paiement des cotisations à plusieurs reprises”, pointe Maya Dupas, porte-parole du comparateur HyperAssur. Autre possibilité : des propositions hors de prix, jusqu’à 5 fois plus chères qu’un contrat classique !
Comment obtenir une assurance auto quand les refus s’accumulent ?
Que faire, si les refus s’accumulent ? Le premier réflexe est de vous adresser à des comparateurs. Ils pourront trouver l’assureur qui acceptera de vous couvrir, pour le tarif le plus raisonnable. Certains acteurs de l’assurance sont d’ailleurs spécialisés dans ces “segments de risques aggravés”. Comme SOS Malus ou Assurpeople. Le malus appliqué par ces compagnies est réduit. “Là où un conducteur moyen paierait 400 euros par an pour son véhicule, une personne à risque paierait à 600 euros. C’est certes plus cher, mais c’est aussi moins coûteux que de rester dans une assurance classique, qui, elle, facturerait davantage”, détaille Christophe Bescond.
Dernière alternative, si vraiment aucune compagnie ne veut vous assurer : vous adresser au Bureau Central des Tarifications (BCT). Il peut contraindre un assureur à couvrir un conducteur. Mais ce dernier n’aura la main ni sur les garanties, ni sur les exceptions, ni sur le tarif. Une solution d’urgence, qui ne peut pas s’installer dans le temps. Mais qui peut vous permettre de reprendre le volant presque instantanément.