En généralisant le télétravail et le e-commerce, la pandémie de Covid-19 a bouleversé le rapport des entreprises au risque cyber. Elle a en effet multiplié les points de vulnérabilité dans les systèmes informatiques. Et a donc induit une explosion des cyberattaques, et de la sinistralité liée. Le monde des cyberassurances a donc, lui aussi, été profondément bouleversé par cette crise du Covid-19. SFAM vous détaille les tenants et les aboutissants de ces transformations.
La Covid-19 a eu un rôle déterminant dans la numérisation accélérée de l’économie mondiale. En France, les entreprises ont désormais largement recours au télétravail. La vente en ligne s’est également considérablement développée. Cette numérisation induit une exposition beaucoup plus élevée au risque cyber. Le nombre de cyberattaques a ainsi explosé en 2020 en France (+255%). Et l’année 2021 devrait connaître une nouvelle hausse des intrusions.
La Covid-19 a profondément transformé le monde des cyberassurances
Face à ces conséquences directes du Covid-19, le monde des cyberassurances a, lui aussi, connu de profonds bouleversements. Pour commencer, les contrats à destination des entreprises évoquent désormais le risque cyber. Ils le définissent nettement, avec des limites précises, que ce soit pour indiquer que le contrat le couvre, ou qu’il l’exclue.
Les grandes entreprises ont toutes pris pleinement en compte le risque cyber. Aujourd’hui, 87% des grands groupes français disposent d’une cyberassurance couvrant les dommages financiers, directs et indirects, d’une cyberattaque (perte de chiffre d’affaires lié au ralentissement de l’activité, investissements pour circonscrire l’attaque, manque à gagner provoqué par la destruction de données, achat de nouveau matériel informatique…).
Les TPE et PME : premières exposées au risque cyber, mais le moins protégées
En revanche, la hausse de la sinistralité a provoqué aussi une hausse importante des cotisations des cyberassurances. Si bien que de très nombreuses TPE et PME, bien que conscientes du risque, ne disposent pas d’une cyberassurance dédiée.
De nombreux dirigeants ignorent tout simplement que des assurances de ce type existent. Et la majorité de ceux qui sont au courant trouvent le prix des polices trop élevé pour franchir le pas. Le dernier rapport de l’Amrae fait donc état d’une couverture en cyberassurance inférieure à 1% pour les TPE et les PME françaises. Alors même que ce sont les entreprises les plus vulnérables et les plus touchées par le risque cyber…