Depuis la fin du confinement, des brigades de l’Assurance Maladie sont chargées d’identifier et de suivre les proches d’un patient diagnostiqué positif au Covid-19. Ce “contact tracing” permet de partir de patients zéro pour identifier les cas contacts. Le rôle de ces brigades est double. 1. Limiter la propagation de la maladie. 2. Fournir d’indispensables informations en temps réel sur cette propagation.
Les cas de contamination avérée au Covid-19 continuent d’augmenter depuis la fin du confinement. Depuis ce 11 mai 2020, l’Assurance Maladie a mis en place des brigades de “contact tracing”. Leur rôle est de suivre les patients zéro et leurs proches, afin d’éviter une multiplication des contaminations.
Des brigades de la CPAM pour suivre les patients zéro et les cas contacts
Dans le détail, ce sont ces brigades qui accompagnent les malades avérés pour éviter qu’ils ne contaminent d’autres personnes. Elles informent également l’entourage des malades pour leur proposer de se faire tester.
Dans l’ensemble, la population fait preuve de bonne volonté. Selon Serge Boyer, directeur général des CPAM de la Seine-Maritime, le refus de personnes de donner la liste de leurs contacts est « extrêmement faible. Les gens comprennent bien l’enjeu ».
En revanche, « on rencontre des gens pas conciliants à la règle de l’isolement quand ils sont malades. Ainsi on a vu des personnes recontaminer des gens après avoir su qu’ils étaient malades », précise le directeur général.
L’Assurance Maladie alerte contre l’excès de zèle
Autre soucis : l’excès de zèle. « Des cas contacts se font tester trop tôt. On dit aux gens quand prendre rendez-vous mais ils veulent souvent bien faire et y vont avant. Or il faut attendre un peu sinon ça fait des faux négatifs. En attendant, les personnes doivent rester isolées et sont mises en arrêt de travail », pointe Serge Boyer.
Ces brigades aident donc à limiter la propagation du virus. Elles fournissent également des informations précieuses sur les vecteurs de contamination, presque en temps réel.
Autre point notable : les différentes CPAM régionales sont solidaires entre elles. « Comme pour l’instant la circulation du virus est de faible intensité en Normandie, on vient en appui à d’autres départements, notamment les Bouches-du-Rhône. Il y a une sorte d’entraide », conclut Serge Boyer.